L’an passé, quand Olivier Prot a repris l’entreprise créée par Thierry Jouannot, le nouveau propriétaire avait annoncé dans la presse qu’il « comptait [en] développer l’activité ». Douze mois plus tard, cet objectif semble déjà atteint avec une certaine diversification de sa gamme de produits pâtissiers et charcutiers, une montée en charge des productions qui a nécessité le passage de 17 à 32 salariés (notamment en convertissant des contrats d’intérim en emplois permanents) et un investissement d’un peu plus de 600 k€.
« Auparavant, toute notre production se faisait sur tables. Désormais, avec la nouvelle ligne de feuilletage qui permet de fabriquer toutes les spécialités de l’entreprise, de la galette de pommes de terre au feuilleté à l’andouillette, en passant par bien d’autres recettes traditionnelles berrichonnes, nous allons gagner en temps et en productivité » se réjouit le dirigeant. Cette installation a bénéficié d’une subvention « Fonds Vert / Territoires d’industrie » de 150 k€. L’apport d’un prêt à taux zéro de 275 k€ accordé par la Région Centre-Val de Loire a également permis l’acquisition de matériel informatique, en vue de moderniser encore l’outil de production et la traçabilité.
Objectif IGP
Ces nouveautés s’accompagnent également d’autres améliorations du site de la rue Denis-Papin. Un nouveau four dernier cri, capable de cuire 1,5 fois plus de produits en utilisant moins d’énergie, a été installé dans la pièce attenante à la ligne de feuilletage, tandis que les systèmes de froid utilisant du « fréon » (un gaz réfrigérant en cours de bannissement, ndlr) ont été remplacés par de plus récents fonctionnant à l’eau glycolée. Cela permettra à la PME de consommer moins d’énergie et par là-même de faire des économies.
Les productions des Charcuteries issoldunoises se vendent sur une quinzaine de départements, une aire de distribution en constant accroissement qui s’étend à ce jour jusqu’en Dordogne. En faisant le pari de la modernisation et de la diversification, Olivier Prot escompte bien pouvoir encore élargir sa zone de vente. Afin d’attirer de nouveaux clients, le dirigeant a initié – en intégrant le dispositif Business Class PME de la CCI – une démarche de labellisation Indication Géographique Protégée (IGP) qu’il espère voir aboutir rapidement pour le pâté berrichon (connu également sous le vocable pâté de Pâques). Afin d’accompagner cette future étape, le dirigeant envisage déjà une extension du site et les embauches qui en découleraient.