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1er accélérateur pour les entreprises de l'Indre
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SWCHTX22 : Retour sur l'événement

Au bout de 54 heures d'effort, de concentration, de convivialité, et de bonne humeur, les 95 participants du Techstars Startup Weekend de Châteauroux ont assisté à la remise des prix avec - encore - une belle énergie. Cinq projets, sur les onze retenus lors des pitchs initiaux, ont été primés à l'issue de ce long weekend de travail et de créativité dans le domaine des low tech. Le grand vainqueur est Ma nouvelle caisse, système original de remorque pliable et télescopique pour vélo.
Start-up weekend - participants
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Mardi 18 octobre 2022

Après une édition 2021 marquée par les contraintes sanitaires et une fréquentation moyenne (53 participants), le Start-up weekend 2022 s'annonçait comme un grand cru avec une participation record : 95 inscrits au final, venant de toute la France (Châteauroux, Blois, Vierzon, Paris, Lille et même Nyons, à la frontière suisse), dont  35 étudiants d’ALGOSUP et 20 de l’ETIC Ecole de design de Blois et d'autres encore de JUNIA Ingénieurs. Tournant pour la première fois autour d'un thème (les low tech), l'événement porté par le pôle Innovation-Numérique de la CCI, The Place by CCI 36, en partenariat avec Châteauroux Métropole et le Crédit Agricole Centre-Ouest, a ainsi suscité pas mal d'intérêt et d'idées, puisque ce ne sont pas moins de 25 pitchs qui ont lancé ce marathon de 54 heures dans les locaux du Village by CA (Cité du numérique de Châteauroux).

 

Après un vote rapide à l'issue duquel onze projets très divers ont été retenus, les équipes se sont constituées sous l'impulsion de l'animateur-facilitateur Vincent Péchon, qui a rappelé aux étudiants designers et ingénieurs de bien se dispatcher parmi les différentes équipes. En effet, le but d'un start-up weekend est de rencontrer d'autres personnes venant d'autres horizons, pour partager ses compétences et son expérience au service d'une idée commune et innovante. Certains ont dû payer de leur personne, en montant sur leur chaise et en faisant part à l'assistance de ses besoins, qui d'un graphiste, qui d'un spécialiste en droit, qui d'une personne habile de ses mains.

 

Les onze projets avaient pour nom (une donnée amenée à évoluer au cours du weekend) et pour objectif global pouvant se peaufiner tout au long de l'épreuve :

- La p'tite boutique / rendre pérennes et implantables dans les petits villages des boutiques de produits bio et locaux mêlant également des services de proximité pour rendre accessibles au grand public la low tech dans son ensemble ;

- Mamynet.fr / rompre l'isolement des personnes âgées grâce à une solution informatique simple facilitant l'usage d'internet et des moyens de communication modernes (appels vidéo, messageries instantanées) ;

- Le "Tinder des entreprises" / application à destination des entreprises et du grand public vouée à faciliter et à "dé-formaliser" le recrutement des jeunes ;

- La Bonne caisse / système de remorque télescopique, repliable en caisse de porte-bagage pour vélo, en matériau recyclable ;

- Consommer mieux / résolution du gaspillage alimentaire par le biais d'un système de récompenses aux consommateurs en les incitant à acheter des produits à date de consommation rapide ;

- Electr'Auto-école / inciter les auto-écoles à passer à la voiture électrique par le biais d'un kit conciliant boîte de vitesses manuelle avec un moteur électrique (habituellement couplé à une boîte automatique)

- Locaconnect / proposer aux étudiants une solution regroupant toutes les informations utiles lorsqu'ils arrivent dans une nouvelle ville pour leurs études ;

- Pédalo / créer un module adaptable sur n'importe quel vélo pour alimenter en électricité tout le petit électroménager dans un foyer ;

- La boucle est bouclée / créer un moyen d'échanges thermiques entre des pièces surchauffées et d'autres plus froides dans un même bâtiment ;

- En verre et contre tous / proposer un nouveau système de collecte en porte-à-porte et de recyclage des bouteilles de verre ; 

- Cycleau / créer un système permettant d'éviter la déperdition de l'eau froide tirée en attendant l'eau chaude et de la chauffer avant utilisation pour la vaisselle ou la douche.

Une fois les forces en présence équitablement réparties et les estomacs rassasiés, les cerveaux pouvaient enfin être pleinement mis à contribution. Les onze équipes ont planché avec sérieux mais aussi beaucoup de décontraction pour atteindre leur but : proposer une solution crédible techniquement, viable financièrement et suffisamment séduisante et transformable en start-up pour impressionner favorablement le jury d'experts qui allait devoir les départager à l'issue des 54 heures de l'événement.

 

Bénéficiant de l'aide de la quinzaine de mentors présents, dont trois spécialisés dans les low tech (Camille Justeau-Morellet, Paul Mouraz et Aymeric Libeau) et des techniciens de Berry Lab 36 et du Labo-Motive dans les locaux du Tech Lab de la CCI, les participants ont alterné les périodes de travail intense, en séances collectives, en ateliers ou de façon plus individuelle, et moments de détente, autour d'un café ou lors des tournois de babyfoot ou de jeux vidéo... Convivialité, créativité et fraternité étant les trois ingrédients indispensables pour un start-up weekend réussi !

Après une longue journée du samedi et une longue nuit, les premiers pitchs réalisés à blanc devant les mentors en fin de matinée du dimanche ont permis aux équipes de réajuster ce qui n'allait pas, d'améliorer les propositions qui avaient été imaginées et travaillées depuis le vendredi soir. Le temps s'accélérait vers le moment tant redouté de l'ultime passage sur l'estrade de l'auditorium, avec un projet "fini" ou presque.

 

Certains faisaient bloc pour être sûrs de bien finir dans les temps, d'autres au contraire choisissaient de s'isoler pour mieux terminer sa partie...  

Vint alors l'instant fatidique, celui des pitchs finaux où chaque équipe est allé présenter devant des experts très attentifs aux moindres détails le degré de pertinence des projets développés et leur cohérence avec la thématique low-tech qui avait coloré ce long weekend d'innovation. Certains noms avaient été modifiés depuis le vendredi soir (Le Tinder des entreprises étant devenu Aki veut bosser, par exemple), tout comme certaines philosophies de projet (La p'tite boutique se transformant en une idée de jeux de cartes tous publics dénommé ça cartonne)... Chacun a alors déployé son argumentaire, répondu aux questions des jurys restés jusque là totalement étrangers aux 53 premières heures du Start-up weekend pour juger impartialement de la qualité des idées développées.

 

A l'issue des onze pitchs, le comité d'experts s'est retiré pour délibérer sereinement dans une pièce du premier étage. Les discussions ont été menées à bon rythme et engendré rapidement un certain consensus sur trois des cinq prix à remettre. Les deux dernières récompenses ont été l'objet de débats un peu plus serrés, l'un des projets retenus étant considérés comme quelque peu hors sujet par rapport au thème du weekend.

 

Comme toutes les bonnes choses ont aussi une fin, le suspense a été levé assez rapidement, après que Vincent Péchon, l'animateur-facilitateur, a remercié les mentors, les techniciens du Tech Lab et l'équipe organisatrice pour l'excellente tenue de l'événement. Suite à un énième cri de "Start-up" lancé par Vincent et auquel la troupe de participants répondait par un sonore "Weekend" pour lui prouver que tout le monde était bien réveillé, la révélation du palmarès 2022 a débuté.

 

Le premier des lauréats dévoilé a été celui du Prix Pépite Centre-Val de Loire, remis à un projet porté par un étudiant. Trois idées étaient en lice, et c'est finalement Lokal (ex-Locaconnect) qui a été primé, Camille Justeau-Morellet accueillant sur scène les récipiendaires.

 

Le Prix Coup de Coeur, remis par le représentant de l'Ordre des Experts-comptables du Centre-Val de Loire, est revenu pour sa part à Cycleau/Azur : cette solution d’optimisation de la gestion de l’eau dans les foyers (pour éviter la déperdition engendrée lors de la demande d'eau chaude) avait été initiée par Jean-Christophe Léger, qui avait proposé ce pitch le vendredi soir alors qu'il allait officier au Tech Lab durant le weekend.  

 

La tension montait crescendo dans la salle, au moment où le 3e Prix était annoncé. C'est Le Bo'cal (ex-En verre et contre tous), système de consigne de bocaux et bouteilles en verre en circuit fermé, qui a été récompensé du Trophée 3D réalisé par le Tech Lab, des mains du représentant du Crédit Agricole Centre-Ouest.

 

Deuxième Prix pour Opti - Consommons souple (ex-consommons mieux) dont les efforts en matière de récupération de fruits et légumes et la transformation de fruits récupérés sur le marché en compote (donnée à déguster aux jurys) ont convaincu ces derniers de l'intérêt d'une telle démarche anti-gaspi. C'est Catherine Dupont, vice-Présidente de Châteauroux Métropole, déléguée à l'Emploi, à l'Artisanat et à l'Industrie, qui a eu le plaisir de les appeler sur scène.

 

Quant au grand vainqueur de l'année, il s'agit de Ma nouvelle caisse (ex-La bonne caisse), dont le prototype fait avec des matériaux acquis chez Leroy-Merlin (l'un des partenaires de l'événement avec Boulanger, Brico-Dépôt, Thoonsen Trading ou encore Rosobren) vingt minutes avant la fermeture du magasin grâce à la voiture de Coline, leur mentor, a impressionné. L'idée de remplacer les matériaux plastiques de la remorque repliable et capable de supporter jusqu'à 10 kg par du bambou ou du roseau, et de proposer la fabrication directe ou la mise à disposition des plans en open-source, s'est avérée pleinement low tech pour les jurys. C'est Christophe Martin, Directeur général de la CCI Indre, qui a adressé le trophée "d'or" 3D aux heureux lauréats, après avoir rappelé à toutes et à tous que "ce n'est pas parce qu'une idée n'a pas été primée à l'issue du start-weekend qu'elle est perdue pour autant". En effet, plusieurs projets non récompensés ces dernières années ont eu des suites positives en termes entrepreneuriaux, tandis que d'autres distingués lors des précédentes éditions n'ont finalement pas abouti.

Enfin, le jury a souhaité mentionner l'intéressant projet Mamynet.fr, dont l'objet était plus tourné vers la silver economy que les low tech.

 

Au final, ces 54 heures pour changer le monde ont une fois de plus prouvé qu'avec de l'enthousiasme, des idées parfois tout juste ébauchées mais intéressantes (le porteur du projet vainqueur avouant ainsi avoir pitché presque par hasard, sans envisager qu'il pourrait être retenu et encore moins l'emporter), de la convivialité et du sérieux, on peut faire avancer les choses pour le bien de tous.

Bravo à tous les participants (startuppers, mentors, jury, ainsi qu'à l'animateur qui n'a pas ménagé sa peine - voir photos suivantes) et à toute l'équipe The Place by CCI 36 pour cette 6e édition enjouée et créative. Rendez-vous l'année prochaine !

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