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Des totems, mais pas de tabou chez Ozeweb

L’agence de communication fondée en 2014 par Clément Roquet à Châteauroux vient de se voir attribuer le premier prix national du concours Santé Entrepreneurs organisé par Harmonie Mutuelle pour sa démarche « management collaboratif : objectif zéro tabou professionnel ». Une belle reconnaissance pour Ozeweb, structure à taille humaine où l’épanouissement de chacun est érigé en priorité.
Clément Roquet et sa team féminine Ozeweb
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Jeudi 7 décembre 2023

Le 30 novembre dernier, le Castelroussin Clément Roquet était à Paris pour se voir décerner le Prix Santé Entrepreneurs Harmonie Mutuelle, récompense nationale pour la qualité du management mis en place dans sa petite entreprise (5 salariés au 31 décembre 2023). Une « consécration » qui aurait très bien pu ne pas avoir lieu puisque le gérant-fondateur d’Ozeweb, l’agence spécialisée dans la création de sites internet et de production de contenus pour les réseaux sociaux, n’avait aucunement envisagé en début d’année de candidater à ce concours ! « C’est Catherine Lecleir, chargée de clientèle Harmonie Mutuelle qui s’occupe de nos contrats, qui m’en a parlé et m’a incité à postuler. Je n’aurais pas imaginé que l’aventure irait si loin », précise-t-il.

 

Des méthodes inspirées de l’étranger

Les exemples d’autres structures locales ayant brillé dans ce concours (Crescendo Conseils 1er au niveau régional puis lauréat national en 2020, Evolu’Move 2e au niveau régional et national en 2021) ont achevé de le convaincre de mettre en lumière sa stratégie de management collaboratif interne. « Cette façon de voir les choses me vient de mes années Erasmus en 2009-2010, durant lesquelles j’ai pu m’imprégner d’autres cultures et d’autres manières de faire en entreprise, que ce soit en Espagne ou en Nouvelle-Zélande. Quand j’ai lancé ma boîte il y a bientôt dix ans, j’ai voulu mettre en application des principes qui me semblaient logiques et de bon sens dans les conditions de travail : avoir du matériel toujours fonctionnel et performant, proposer des innovations dans le rythme de travail (télétravail, semaine de quatre jours, horaires souples…), responsabilisation et autonomie de chacun par rapport à ses missions, discussion permanente. Je n’ai moi-même pas de bureau dit de direction. Je travaille au milieu de mes collaborateurs, parce que ma volonté première, c’était de casser les codes RH « à la française », trop stricts pour tirer la quintessence de chacun », annonce Clément.

 

Même lorsqu’il prévoit d’embaucher un nouveau salarié, il avoue ne pas faire passer un entretien ni s’appuyer sur un CV ou une lettre de motivation, préférant un échange à bâtons rompus pour jauger le savoir-être de son interlocuteur. Véritable autodidacte en informatique, David Colin a notamment été recruté comme responsable du pôle web selon cette méthode innovante. « Il n’y a vraiment aucun tabou dans les discussions que je peux avoir avec mes collaborateurs. On peut parler de tout : besoins de formations, d’évolution des conditions de travail, du salaire… Je prends le temps de les voir individuellement au moins deux fois par an pour faire le point », poursuit-il.

 

Lorsque la Ville de Châteauroux lui a fait part de son souhait de racheter son local, le dirigeant en a de suite fait part à ses salariés et leur a proposé de s’investir dans la décoration de la future l’agence qui prendra place dans l’ancienne école de danse de Mylène Riou, du côté de la rue Maurice-Sand, toujours à Châteauroux, un déménagement prévu pour le printemps 2024 pour les dix ans d’Ozeweb. Des gains réinvestis pour le bien commun Les deux récompenses financières qui accompagnent le 2e prix régional du concours (500 €) et le 1er prix national (5 000 €) seront ainsi réinvestis à 100 % dans du mobilier que les salariés auront choisi eux-mêmes pour se sentir bien dans ces futurs nouveaux locaux. « Il n’y a pas de secret : un personnel épanoui donne le meilleur de lui-même et fait du bon boulot. Derrière, cela « tue » aussi le turn-over, ce qui est un plus pour une entreprise. Pour autant, je suis bien conscient que le système de management que je prône n’est sans doute pas duplicable dans de plus grandes structures » conclut celui qui ne se conçoit pas comme l’éternel patron d’Ozeweb. « J’ai 36 ans et je ne m’interdis rien professionnellement parlant quant au futur. Et ça, mes cinq salariés le savent aussi ! »

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